Certains habitués ne lèvent même plus les yeux en pénétrant dans leur théâtre. Ils grimpent quatre à quatre le grand escalier pour se précipiter vers leur fauteuil et communier dans le silence tandis que les lustres s'éteignent. D'autres, néophytes pour la plupart, lorgnent avec envie au travers d'une façade qu'ils ne franchiront pas faute de place. Et pourtant, de Vicence à Saint-Pétersbourg, de Paris à New York, de Manaus à Tokyo, chacun des temples de l'opéra est un écrin particulier qu'il faut entrouvrir afin d'y voir briller quelques-uns des joyaux de l'architecture.